mardi 7 avril 2015

Non, ce n’est pas pour tous, le commerce électronique

Plus que jamais, et surtout ces temps-ci, on entend dire un peu partout qu’il faut absolument que les entreprises adoptent le commerce en ligne. Si le commerce de détail traditionnel va mal, c’est dû notamment au commerce en ligne et à la montée de sa popularité.

Attention

D’abord, le commerce de détail se porte plutôt bien. Selon le Conseil canadien du commerce de détail, la croissance des ventes a été de 2,5% en 2014. Des chiffres qui sont en droite ligne avec ceux de 2013. Les chiffres de Statistiques Canada révèlent que les ventes totales ont été d’un peu plus de 500 milliards en 2013 alors que le nombre de travailleurs évoluant dans ce secteur est de 1,8 million. Pour les neuf premiers mois de 2014, les ventes ont progressé de 4,5% par rapport à la même période en 2013.

Le commerce en ligne canadien, selon certaines évaluations, pèse pour plus ou moins 30 milliards. Une somme importante mais qui représente encore un pourcentage minime du grand total. La tendance est d’ailleurs  la même aux États-Unis. 

Alors, faut-il y être ? Ça dépend.
Oui, toute entreprise ou organisation devrait assurer une présence en ligne. Que ce soit via un site web ou une page Facebook, par exemple, si notre entreprise a des moyens restreints. Pensons au restaurant de quartier ou au bar, notamment. Des commerces qui ont souvent recours à Facebook pour donner le menu, les heures d’ouverture et partager les commentaires. Les exemples sont assez nombreux.

Vendre en ligne exige de l’entreprise les moyens nécessaires pour traiter les commandes et les expédier. Aujourd’hui, tout ça doit se faire rapidement. Le consommateur est impatient. Certaines compagnies se rendent compte qu’il vaut mieux avoir la marchandise en stock plutôt que de la commander au fur et à mesure, selon les achats des consommateurs.  Conserver des stocks demande de la gestion et une capacité financière pour les supporter.
La vente en ligne n’est donc pas nécessairement le Saint Graal. Des joueurs comme Amazon et Google ouvrent des magasins traditionnels. Des essais qui pourraient mener à une expansion. Bien des consommateurs aiment encore voir, toucher, essayer, sentir. Des comportements qui ne disparaîtront pas.

Finalement, il faut tenir compte de la demande et de l’importance du marché. On l’oublie trop souvent. Le Québec est un petit marché. Et vouloir vendre à l’international est possible mais exige des efforts et une bonne connaissance des marchés convoités.
Alors oui pour une présence sur le web (obligatoire) mais un bémol pour y vendre. Il faut se questionner et établir si notre croissance passe par la vente en ligne. Et bien sûr, demeurer à l’affût et suivre l’évolution de notre marché et, surtout, des habitudes de nos clients. Toute organisation devrait d’abord s’assurer d’un bon service à la clientèle, un défi de tous les jours.                 

 

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