mercredi 8 avril 2015

Les personnalités publiques ont une responsabilité

La question a été posée à maintes reprises : les médias doivent-ils révéler les tristes histoires comme celles entourant les faits et gestes de Joël Legendre et de Claude Poirier ? J’y songe depuis plusieurs jours. Et je crois que oui.

Déformation oblige, j’observe avec ma lorgnette marketing. Ces personnalités publiques, dont certaines agissent comme porte-parole pour une entreprise ou une cause, savent bien qu’elles ont besoin de la confiance du public. Et de son appui. Sans ça, elles disparaissent. Comme toute marque, elles cherchent à nous vendre quelque chose, un livre, un disque, un parfum, une émission à regarder ou à écouter. Les entreprises, médias et autres, embauchent ces personnalités pour leur pouvoir d’attraction. La crédibilité et la confiance sont deux ingrédients essentiels.  Sans eux, le message du porte-parole a beaucoup moins de chance de passer. 

On sait qu’un porte-parole, bien choisi, a un impact. Si le mariage est bon, l’impact sera possiblement positif. Pour le démontrer, prenons un cas extrême, celui de Tiger Woods et ses déboires. Selon une étude réalisée par deux professeurs de UC Davis, les commanditaires du golfeur, comme Nike et Gatorade, ont perdu gros. Selon les auteurs : « …the scandal reduced shareholder value in the sponsor companies by 2.3 percent, or about 12 billion.» 
On exige, à l’ère de la responsabilité sociale des marques et des entreprises, la transparence. Les personnalités publiques ont donc le même devoir puisqu’elles sollicitent notre confiance. Non, elles ne sont pas comme tout le monde. Elles sont, pour plusieurs, dans une logique commerciale de vente.

Les personnalités publiques ont intérêt à construire cette confiance. C’est ce qui leur permettra de passer à travers un moment difficile et de rebondir. Plus elle sera grande, plus le public pardonnera les écarts.                

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